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Une poule commence généralement à pondre vers l’âge de 20 semaines, mais cela peut aller, selon les races, jusque 25 semaines (6 mois). La ponte est ensuite assez régulière, environ un œuf par jour, la plus grande partie de sa vie. Toutefois, à partir de l’âge de 3 ans, une poule pond nettement moins, et après 8 ans, ne pond plus du tout.

Il arrive cependant qu’à la période de ponte optimale, une poule produise moins ou plus d’œufs du tout.

 

 

Petite revue des causes possibles de l’absence de ponte

 

• La saison

Si la ponte est régulière, elle n’est pour autant pas systématique chaque jour de l’année. On compte 150 à 250 œufs par an en moyenne, ce qui est loin de l’œuf quotidien.

En période de mue (fin de l’été/début de l’automne), les poules perdent leurs plumes usées qui seront remplacées par de nouvelles plumes destinées à les protéger des rigueurs climatiques hivernales. Cela nécessite beaucoup d’énergie, et entraîne donc un arrêt momentané de la ponte.

L’hiver, s’il fait très froid, la poule consommera également plus d’énergie, et la ponte se fera moins fréquente.

Par ailleurs, l’ovulation (et donc l’expulsion d’un œuf) nécessite un minimum de 10 heures de lumière par jour, ce qui explique l’absence ou le ralentissement de la ponte lorsque les jours sont les plus courts.

 

• L’alimentation

Pour fabriquer ses œufs, une poule a besoin de certains minéraux et vitamines, plus particulièrement calcium, magnésium, vitamines A et D. Tout déséquilibre ou carence dans la ration peut entraîner un arrêt de ponte.

 

• Le parasitisme / la maladie

Parasites externes (puces, poux rouges...), ou vers intestinaux peuvent influencer négativement la ponte si l’infestation est massive.

Une poule peut aussi être malade, maigrir, présenter des signes digestifs (diarrhée) ou respiratoires... Dans ce cas, une consultation vétérinaire peut être nécessaire pour résoudre le problème.

 

• Le stress

Une poule peut également être stressée, par un habitat non adapté à ses besoins, sale, trop occupé par d’autres congénères, mais aussi par la présence éventuelle de prédateurs à proximité (elle ne se sent pas en sécurité et ne pond pas), ou encore si elle est fréquemment dérangée.

Certaines poules vont alors aller pondre ailleurs que dans le poulailler, et il va falloir dénicher les lieux de ponte alternatifs. L’amélioration de son environnement devrait l’inciter à revenir pondre dans le poulailler (on peut aussi déposer un œuf factice dans le nid par exemple).

 

 

Comment favoriser la ponte de votre poule?

 

• En lui offrant de bonnes conditions de vie et un environnement adapté à ses besoins :

un poulailler bien organisé, et maintenu bien propre, avec accès à un parcours extérieur (au moins 20 m2), ainsi qu’un nid accueillant, situé dans la partie sombre du poulailler, proche du coin nuit, bien paillé (foin, paille ou copeaux). Il faut compter un nid pour 3 poules maximum.

 

• En lui fournissant une alimentation équilibrée :

qui doit fournir protéines, énergie, minéraux et vitamines indispensables. Il existe des aliments complets proposés dans les jardineries, auxquels peuvent s’ajouter des compléments alimentaires plus spécifiques en période de mue par exemple.

Si vous optez pour une ration « ménagère » faite de restes de table, des compléments à base de minéraux, vitamines et oligoéléments sont fortement recommandés. Les coquilles d’huîtres, particulièrement appréciées des poules, sont très riches en calcium nécessaire à la fabrication de la coquille des œufs.

 

• En veillant à sa bonne santé :

par des vermifugations régulières (parasites internes), et des inspections fréquentes du plumage, afin de ne pas laisser s’installer d’hôtes indésirables, tels les poux rouges par exemple ; n’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire !

 

En suivant toutes ces recommandations, et en veillant au bien-être de vos poules, vous devriez pouvoir vous régaler quelque temps de bons œufs maison...

 

Rédigé par : Isabelle Mennecier - Docteur Vétérinaire

29/06/2020